Santé
Depuis la mise en œuvre à marche forcée de la Loi Bachelot (HPST), le monde hospitalier public affronte chacune des facettes de la casse du service public.
- L’hyper concentration hospitalière qui s’accélère avec la mise en place des communautés hospitalières,
- La restructuration des territoires de santé comme celle de la permanence des soins témoignent de cet objectif de réduire l’offre de soins publique au profit des grands groupes de santé privés.
Les directeurs généraux des agences régionales de santé exercent leur pouvoir absolu avec un autoritarisme sans précédent, ils ferment et fusionnent sans état d’âme.
L’objectif du gouvernement étant de répondre aux exigences du Medef, moins de dépenses publiques pour plus de parts de marché pour les profits financiers dans le secteur de Santé.
L’asphyxie financière des hôpitaux publics par la tarification à l’acte ‘a pour but que la privatisation.
En Seine-Saint-Denis, alors que les besoins de la population ne cessent de s’accroitre, l’ARS proposait de regrouper les urgences chirurgicales la nuit et les week-ends sur un seul centre hospitalier.
Nous proposons dans notre département, comme partout en France, des Assises de la Santé, pour redonner à la population son autorité sanitaire avec l’apport des syndicats, des associations et usagers et des élus de gauche.
Non ! L’Hôpital public ‘est pas une entreprise comme une autre !
Non ! La santé n’est pas une marchandise.
Nous devons maintenir et développer l’offre de soins publique dans la proximité et l’excellence. En finir avec la T2A, exiger des moyens prenant en compte les besoins et restaurer le principe de démocratie participative.
Allocation de perte d’autonomie des personnes âgées (APA)
C’est un volet important du budget des conseils généraux (avec les dépenses sociales en général). Le gouvernement a lancé une grande campagne, avec une loi en 2011, pour changer le mode de financement sous prétexte que les besoins iront grandissants. Cela ressemble comme deux gouttes d’eau à ce qui s’est passé sur les retraites.
La prise en charge actuelle de la dépendance peut se faire à domicile avec des personnes (aides ménagères) aidant à la toilette, la cuisine, etc, ou dans des établissements spécialisés : Etablissements d’hébergement des personnes âgées dépendantes (EHPAD). 1 million de personnes âgées bénéficiaient de l’APA en 2009 (500 euros en moyenne pour une prise en charge à domicile, l’allocation exacte dépend du revenu et du degré de dépendance). Mais le montant total des dépenses liées au grand âge, encore appelé le 5ème risque, est beaucoup plus élevé. Aujourd’hui, le budget total est évalué à 21, 4 milliards : 60,3% par l’assurance-maladie, 19,6% par les départements (qui versent les 2/3 de l’APA), 13,9% par la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (la CNSA, où entrait la fameuse journée de solidarité Pentecôte), 2,7% de la CAF, 1,7% de la CNAV, et 1,8% par l’Etat.
Mais les besoins vont croitre : 11 millions de personnes auront plus de 75 ans en 2050. D’où le débat sur le mode de financement : une 5ème Caisse de sécurité sociale avec cotisations, ou des assurances privées obligatoires, voire une ponction sur les patrimoines après décès, comme Sarkozy l’avait laissé entendre dès 2007? Aujourd’hui, le débat porte surtout sur une assurance-privée obligatoire, baptisée « produits financiers innovants ». Le rapport de la députée UMP Rosso-Debord préconise de « rendre obligatoire dès 50 ans la souscription d’une assurance des personnes contre la perte d’autonomie ». Un vaste marché est donc ouvert à AXA ou Malakoff-Médéric (dont le PDG est le frère de Sarko). Ce serait là une attaque frontale contre la Sécurité sociale solidaire basée sur le salaire socialisé que représentent les cotisations dites patronales.
Nous nous prononçons pour le rejet de ce système d’assurance privée et pour :
- Un droit universel à l’allocation d’autonomie financée par une cotisation sociale
- La création d’un service public national d’établissements d’accueil, avec des personnels qualifiés, capables aussi de prendre en charge les personnes à leur domicile lorsque cela est possible et souhaité ;
- Des soins remboursés à 100% dans le cadre d’une réforme de l’assurance-maladie et de la Sécurité sociale, avec gestion par les organisations syndicales et d’usagers.
Protection maternelle et infantile
Comme le réclament les syndicats du 93 CGT, SDU CLIAS FSU et SNM PMI, il y a besoin d’un « plan d’urgence pour sauvegarder le service public PMI du 93 ». Avec des recrutements de professionnels, la garantie du maintien des centres PMI dans les quartiers, l’engagement du département et de la CPAM.
Soutien aux revendications du collectif : « Pas de bébés à la consigne »